Dessins

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            Le dessin est la pratique sur laquelle se fonde l’ensemble des directions que j‘empreinte pour développer mon œuvre. Il est à la fois un moyen de penser ainsi qu’un moyen de projeter. C’est grâce à lui que les idées et les objets prennent forme puis c’est aussi grâce à lui que ces formes sont sans cesse remises en cause.

« Dessiner c’est partir de quelque chose de blanc, c’est-à-dire qui n’a pas de matérialité ; dans ce blanc, dans cette vacuité, je peux introduire quelque chose qui est du présent et dans ce présent, quelque chose d’inouï peut advenir. »  Bernard Moninot.


            Pour autant, il n’est pas une fin en soit. Il est pour moi une sorte d’outil, un vecteur m’aidant à concrétiser un projet. Dessiner ne me sert pas seulement à matérialiser une intuition, cet acte est également une nouvelle énergie. Quand j’offre ma main à cette action il me procure une énergie nouvelle.
           
            Cette technique me sert plus particulièrement à habiter un espace. Dans mon approche du dessin, le plan de la feuille ne se limite pas une simple surface à deux dimensions, il est bien plus riche et est potentiellement capable de recevoir toutes celles que la pensée peut imaginer. Ce serait en quelque sorte une approche holographique de la notion de surface ; d’une certaine manière le dessin permet d’approfondir la planéité, de donner du relief à la ligne et donc de donner du corps aux images.
           
            En fait, il n’est pas un simple outil, il est bien plus complexe ; il permet de matérialiser un désir, de définir des pensées et de trier celles-ci afin de mettre en perspective le cheminement qui m’a mené à mes centres d’intérêts.
           
            Le dessin est le territoire des possibles où peut se manifester tout et son contraire. C’est en compilant mes dessins qu’une cohérence fait jour dans mon travail. Évidemment, il ne remplace pas une véritable confrontation du corps face à l’espace et aux matériaux mais il me permet de les aborder avec moins d’appréhension. Il catalyse le désir de faire et de se confronter aux choses qui nous entourent et surtout de se confronter au résultat de ce qu’il met en jeu.















































































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